L’alimentation en eau du cheptel représente une part importante des consommations d’eau à usage agricole.
Ces prélèvements peuvent concerner :
- la distribution des bâtiments d’exploitation (généralement à partir des réseaux publics d’eau potable),
- ou l’alimentation en eau au pâturage (rivière, lavogne ou apport extérieur à l'aide de tonnes à eau).
Les besoins multiples en eau potable et l’abreuvement du cheptel peut-être une difficulté pour les gestionnaires. Cette situation est accentuée durant la période estivale avec une population touristique importante et un accès à la ressource limitée en période d’étiage.
L’association COPAGE et ses partenaires (dont l’ASTAF) intervient pour concilier tous les usages de l’eau, et réduire l’impact des prélèvements agricoles.
Des études préalables au cas par cas sont indispensables afin de proposer des solutions adaptées aux besoins des agriculteurs et aux contraintes des collectivités. L’adéquation ressource-besoins est vérifiée. En fonction des spécificités de chaque territoire, différents aménagements peuvent être conçus.
Exemple 1 : Récupération des eaux pluviales de toiture pour l’abreuvement du cheptel en bâtiment
Les bâtiments agricoles ont souvent des surfaces de toiture importantes et donc des volumes d’eau à récupérer intéressants. En 2010, l’association COPAGE, l’ASTAF et l’OIER SUAMME ont mené 3 projets pilotes de récupération des eaux pluviales sur des sites et systèmes de production différents. L’objectif principal est d’atténuer les pointes de consommation agricole sur les réseaux d’eau potable, de manière à mieux passer les périodes d’étiage pour les collectivités et réduire la facture d’eau pour les agriculteurs. La gestion rationnelle des volumes d’eau récupérés, permet que les cuves soient pleines chaque année avant les périodes de fortes tensions sur la ressource (engagement des agriculteurs auprès des collectivités).
Exemple 2 : Aménagements de points d’eau au pâturage
Le programme zones humides Aubrac a permis d’envisager des solutions adaptées pour l’aménagement de points d’abreuvement à la parcelle, en limitant l’impact sur la ressource en eau, prélevée en zone humide ou cours d’eau. Plusieurs projets sont en cours.
Ils concernent :
- l'augmentation de la capacité de stockage, la stabilisation des abords immédiats et l'équipement de niveaux constants sur des abreuvoirs gravitaires existants,
- l'installation de pompes à museau et pompes solaires (cours d’eau et sources souterraines),
- la réfection de passages busés,
- la restauration de berges (végétalisation), descentes aménagées (abreuvement direct au cours d’eau), accompagnées ou non de clôtures de mise en défens.
Les travaux se dérouleront pendant l’été 2014.