Le Feu : un outil de gestion des espaces pastoraux

La pratique des brûlages pastoraux en Lozère

L’usage du feu pastoral constitue un outil indispensable pour l’ouverture et la gestion de l’espace dans des zones embroussaillées et souvent non mécanisables.

Quelle est la logique du feu ? Sa fonction essentielle a toujours été de permettre la gestion de l’espace pastoral, et donc de maintenir la ressource herbagère. L’image des pâturages lozériens constitués de riches pelouses offrant une ressource constante au bétail est fausse. Ils sont situés pour la plupart sur des sols pauvres et sont composés de landes, dominées par les bruyères et genêts qui couvrent parfois plusieurs hectares d’un seul tenant.

Dans ces landes, le troupeau peut difficilement maintenir à lui seul la richesse pastorale. La dynamique spontanée de végétation provoque l’embroussaillement. En quelques années, les landes deviennent ainsi sans intérêt, voire impénétrables pour les animaux. Une forte pression du troupeau peut ralentir cette dynamique mais un entretien reste indispensable et complémentaire pour maintenir la valeur pastorale[1]. Le feu représente donc une nécessité, intégrée dans les savoirs locaux depuis les origines du pastoralisme.

Bergers et éleveurs ont toujours brûlé les pâturages à la descente des troupeaux, en octobre-novembre, ou bien pendant les journées d’hiver ou de début de printemps. Le feu hivernal, en saison de repos végétatif, explique la faiblesse des impacts négatifs. Les sols sont alors humides, ou gelés et l’impact thermique des feux courants reste faible. Les plantes ne sont pas tuées, sauf certaines plantes ligneuses. Les recherches[2] ont montré que le feu ainsi utilisé avait peu d’effet de dégradation sur la végétation : les mêmes espèces sont là avant et après ; seules les proportions changent. Toute la végétation est rajeunie et la concurrence diminuée, ce qui entraîne une véritable explosion des herbacées les saisons suivantes, objectif premier de l’opération.

Les cycles de brûlage sont liés aux dynamiques des plantes ligneuses. Les genêts et bruyères peuvent recoloniser le terrain en deux ou trois ans. Aujourd’hui, l’apparition de nouveaux acteurs (touristes, résidents secondaires, chasseurs, résidents permanents non agricoles, pompiers, etc.) a considérablement compliqué le schéma et les seuls éleveurs ne sont plus en mesure d’imposer leurs choix, d’autant plus que la baisse de leur nombre tend à affaiblir leur rôle social. Les nouveaux enjeux d’aménagement (touristiques, forestiers, cynégétiques, écologiques, patrimoniaux etc…) amènent donc à reconsidérer la pratique pour l’intégrer dans une gestion globale de l’environnement. Il s’agit ici de sauvegarder un processus de construction et de maintien des milieux agro-pastoraux, et des paysages au sens large, dans une optique qui allie, la conservation patrimoniale et la gestion de l’espace.

 

Projet : la pratique de l’écobuage à l’étude sur le département

Suite à des demandes récentes d’évolutions de la pratique d’écobuage par le Parc national des Cévennes, un chantier de révision de l’arrêté départemental d’emploi du feu devrait être lancé dans le courant de l’automne. La profession agricole tient à ce que cette pratique reste un droit reconnu et que la réglementation ne vienne pas compromettre cette pratique.

Pour mener à bien cette réflexion, la Chambre d’agriculture de Lozère et l’association COPAGE ont réuni dans le courant du mois d’août, au Pont de Montvert des agriculteurs du mont-Lozère afin de recueillir leurs attentes et propositions relatives à la pratique de l’écobuage sur le territoire. Le fruit de ces échanges permettra d’alimenter la réflexion qui sera lancée par les services de l’Etat, le mois prochain.

Le savoir-faire des agriculteurs en matière de feu pastoral est encore très présent, et représente un potentiel à maintenir et à développer.

 

Après-midi d’échanges pour ces éleveurs

copage_artfeupasto_1

 

 

 

 

 

 

 

Chambre d’agriculture de Lozère – COPAGE

[1] Rigolot et al, Effet de différents régimes de feu sur les communautés à genêt.

[2] Lambert et al, Pastum spécial brûlages dirigés

Démonstration le 12 octobre 2017 : Un chantier d’entretien de la ripisylve en bordure de parcelles agricoles sur le Chassezac

 

En aval des parcelles agricoles, la présence de bactéries (déjections animales), de matières en suspension (particules fines) peut parfois être observée sur les cours d’eau.

Le ruissellement des eaux de pluie en surface entraîne les éléments nutritifs présents à la surface du sol (parcelles agricoles, tas de fumier…) vers les cours d’eau.

L’érosion des sols et des berges apparaît souvent suite à des épisodes pluvieux importants. Elle implique à la fois des départs de terre depuis les parcelles agricoles, le départ de sable depuis les chemins, la création de ravines sur les axes de ruissellements concentrés, voire le colmatage des cours d’eau ou des rases situées à l’aval.

Ces deux phénomènes représentent à la fois un problème pour le milieu aquatique (pollution et turbidité des cours d’eau) et pour l’agriculture (pertes de surfaces agricole, pertes de fertilité des sols, difficulté de mécanisation).

En complément de pratiques agronomiques préventives, les zones tampons peuvent limiter les risques.

 

Stabiliser les berges et améliorer la qualité de l’eau

Les ripisylves (arbres et arbustes situés en bord de cours d’eau) peuvent être considérés comme des zones tampons : leur présence permet de ralentir le transfert des particules fines vers le milieu aquatique, de filtrer les éléments polluants, de stabiliser les berges contre les érosions ou contre le piétinement par les animaux.

De même, l’ombrage assuré par le feuillage sur le cours d’eau permet d’améliorer la qualité de l’eau (baisse de température), de limiter le développement de la végétation aquatique dans le lit et les racines développées des arbres riverains servent d’abri à la faune aquatique.

La présence des arbres en bord de cours d’eau n’est pas toujours appréciée par les agriculteurs.

L’entretien de la végétation demande du temps et un équipement adéquat. Si l’entretien n’est pas effectué de manière régulière, on peut alors se retrouver avec un développement de la végétation qui risque de devenir problématique pour la sécurité ou pour les accès. Une solution de facilité est d’effectuer des coupes intensives ou des coupes à blanc mais avec une diminution ou une perte de l’efficacité des zones tampon.

 

Vous possédez des parcelles agricoles en bord de cours d’eau,

vous avez remarqué des problèmes d’effondrement liés à l’érosion des berges,

vous souhaitez savoir comment entretenir la végétation riveraine ?

 

Afin de répondre à votre questionnement sur le sujet, nous vous invitons à la :

 

Journée de démonstration d’entretien des cours d’eau et de la végétation des berges

le 12 octobre 2017 sur le Chassezac,

 

organisée par l’Association Terres de Vie (dans le cadre du PAEC Margeride Est)

avec l’école forestière de Javols, le Syndicat de rivière Chassezac et le COPAGE.

Pour toute information, vous pouvez contacter le COPAGE au 04 66 65 64 57

Plastiques agricoles : résultats par secteur

Retrouvez tous les résultats quantitatifs et qualitatifs des collectes de plastiques agricoles usagés par secteur de collecte.

Par site de collecte, le COPAGE résume les tonnages et taux de participation pour la collecte des plastiques agricoles. Chaque fiche de synthèse peut être téléchargée en format PDF.

Visitez le lien suivant (fiches en fin de page) : [button color= »#5D774A » background= »#AED370″ size= »large » src= »/grand-public/dechetterie-et-plastiques-agricoles/ »]Fiches secteur[/button]

[frame src= »https://www.copage-lozere.org/wp-content/uploads/2017/09/PAU_fiche-secteur_2017.jpg » width= »IMAGE_WIDTH » height= »IMAGE_HEIGHT » lightbox= »on » title= »Exemple de fiche Secteur – collecte des plastiques agricoles » align= »left » ]

[frame src= »https://www.copage-lozere.org/wp-content/uploads/2017/09/PAU_carte-collecte-Lozère_2017.jpeg » width= »IMAGE_WIDTH » height= »IMAGE_HEIGHT » lightbox= »on » title= »Carte de collecte des plastiques agricoles en Lozère » align= »left » ]

@copage 2025 - Politique de confidentialité - Mentions légales